Pourquoi le cheval de travail
Aspect environnemental ou comment mieux respecter l’air et la terre.
Réduction des besoins en énergie fossile
Dans le cadre d’évaluation du bilan carbone, lors de collecte hippomobile de déchets en milieu urbain, une diminution de la consommation d’énergie fossile de l’ordre de 30 % a été mise en évidence en comparaison avec un véhicule à moteur. L’économie peut être plus importante si la proximité entre l’hébergement du cheval et son lieu de travail permet d’éviter les transports motorisés et si la production de fourrage est effectuée tout ou en partie grâce à la traction animale.
Respect des sols
La motorisation de l’agriculture favorise le tassement des sols en raison du poids des machines ainsi que des vibrations générées par l'utilisation de moteurs à explosion. Les sols à faible couvert de terre végétale ainsi que les milieux humides se remettent mal des agressions causées par les machines agricoles lourdes.
Malgré l’omniprésence de la motorisation dans l’agriculture occidentale le cheval de travail retrouve des marchés de niche dans 3 domaines : la viticulture, le maraîchage et le débardage.
En viticulture, domaine ou la spécificité du vin produit dépend entre autre de la qualité et de la particularité du terroir, le respect de la structure des sols a toute son importance. Certains grands crus tels que le « Romanée Conti » sont issus de vignes travaillées en traction animale depuis plusieurs années.
L’utilisation du cheval de travail en maraichage est certes un choix de production d’aliment plus respectueux de l’environnement, mais il est rendu possible par les besoins moindre en puissance et en vitesse lié à la spécificité de cette branche de l’agriculture.
En sylviculture, le débardage se justifie dans les zones sensibles liées au captage d’eau potable ou à la fragilité des terrains. L’utilisation du cheval pour les travaux forestiers en région périurbaine a tout son sens en raison de la fonction récréatrice de ces espaces. Le recours au cheval limite les réactions négatives du public liées à la « mise à mort des arbres » de plus, il évite les coûts de remise en état des chemins forestiers, passage obligé au vu de leur fonction récréatrice.
Aspect social ou comment créer du lien
Avez-vous déjà vu une grand-maman donner amoureusement un litre de gasoil au camion poubelle du quartier ou un enfant faire un câlin à ce même engin ?
Félicitez vous régulièrement les éboueurs de votre quartier qui poussent les containers ou jettent les sacs dans la benne du camion ?
Non bien sûr et pourtant ce sont des expériences que nous vivons chaque semaine lors des collectes de déchets encombrants.
L’image positive de l’utilisation du cheval de travail s’étend aussi bien à l’activité elle même, rendant par exemple le tri sélectif plus populaire lors de la collecte de déchets, qu’aux intervenants, dont les tâches sont ainsi valorisées par le public.
Le regard positif de l'autre sur son métier est certes agréable pour tous, mais dans le cadre de projets d’insertion professionnelle, il va plus loin et participe au processus d’intégration.